vagabondage

Ecrire

Il arrive que l’on ait envie de se laisser aller et de lâcher sans justification ce qui passe  au moment où ça se passe.

Ecrire juste pour le plaisir d’écrire, sans chercher nécessairement à faire du sens.

Ecrire pour se découvrir. Pour aller chercher ce qui est profondément enfoui en chacun de nous et le faire parler en faisant chanter les mots. Ecrire pour ne pas crier, pour ne pas  s’effacer.

Ecrire comme on va en promenade et cueillir des mots juste pour le plaisir de les assembler dans un bouquet d’idées.

Ecrire pour faire surgir les rêves, écrire pour être lettre mais écrire à en mourir.

 

 

Vagabondage nocturne

 

J’étranglerai mes rêves,

A ces heures indécentes

Où l’eau et l’horizon

S’étreignent dans l’élan.

 

Jusqu’à ce que j’en crève,

J’irai dans la tourmente

Chercher la floraison

Sous le feu coruscant.

 

Je creuserai sans trêve,

La grève dévorante.

Goûterai l’arcanson

Aux lèvres d’un amant.

 

*****

 

Telle une immense lame émergeant d’un fourreau

Mon cœur tire son âme de son étroit manteau.

J’irais las, impavide au milieu des rumeurs

Eteindre le grand vide qui prend de la hauteur.

 

Des éclats d’esprit vif rebondiront sans fin

Sur le tranchant des larmes au reflet hyalin.

Les soupirs voleront jusqu’au toit des murmures

Pour dénoncer au vent leur intime parjure.

 

*****

Petite bafouille

 

Un jour que je tombais de haut, je fus prise de vertige.

Je me suis élancée dans un numéro de voltige qui m’enseigna que je n’avais pas de prise. Que je ne tenais à rien mais que je m’accrochais à tout.

Tout ça pour quoi ? Je vous le demande !

Pour toucher le fond, avouez que c’est con.