
Lorsqu’il chassa du paradis, « L’éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau et il les en revêtit. »
J’y vois une métaphore de la naissance. L’homme vient au monde en tenue de naissance. Cette peau dont nous sommes revêtus lorsque nous sommes expulsés du ventre de notre mère, ce paradis à l’abri duquel la vie nous construit patiemment.
Le styliste visionnaire Rick Owen revisite à sa manière la genèse. Décrié, moqué, ce défilé pose néanmoins la question de notre rapport au corps, à la peau. Porter des habits de peau, du cuir, est un acte banalisé. Cela ne pose aucun problème et pourtant, nous revêtons une autre peau et ne cessons d’en changer tout au long de notre vie, de la falsifier, la travestir à loisir, d’entrer dans la métamorphose. Ce mannequin qui porte un autre mannequin en guise de parement nous le rappelle de manière brutale et cynique, même si la démarche ne se revendique sans doute d’aucune action de dénonciation.
Interroger la métamorphose revient-t-il à s’interroger sur le sens de notre existence ?
Le message de Rick Owens est tout à fait similaire à celui que les transgenres et autres travestis cherchent à faire passer dans la communauté humaine ; et aussi Double Genre, qui se veut un blog dédié à ces transgresseurs de la simple apparence.
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Oui, ne pas oublier que nous partageons une communauté humaine avant tout. 🙂
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joli article et waou super idée du chorégraphe …? je ne sais si c’est le mot…
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Merci ! Le mot est bien trouvé 🙂
C’est une chorégraphie où les chairs mêlées mettent en scène l’inversion du sujet. 🙂 Merci de votre passage !
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