Je suis un verbeux aux mots poilus. Hirsute, je pique, je porte l’estocade virile dans les plis boueux de mon esprit souillé.

Dans les franges de mon carnet à simagrées, j’hésite à me tresser une raison, craignant d’essorer le fil de ma pensée effilochée. Une toile s’étiole devant moi de manière impudique.
Une image en émerge, dégoulinante d’envahissement, me tire par l’urgence. Son personnage central crie sa douleur de toutes ses couleurs : Ecris-moi s’il te plaît ! Que veut-elle que je dise qu’elle n’a déjà montré ?
Elle semble dire : Regarde-moi et tu sauras.
Alors je la parcours d’introspection, je l’effrite du regard et j’émiette sa condition. Elle a le masque qui n’a pas pris chair, la couleur de la honte. Même réfugiée sous de beaux atours, elle n’est que simulacre.
Et les pantins pathétiques qui l’entourent, l’équivoquent avec dédain sous leurs lambeaux de riches. Ma peine souffreteuse ne peut en endurer davantage, à peine le temps d’un clin d’âme.
Derrière leur masque flasque de supériorité, ils raillent par peur de dérailler. Dissimulés sous leurs peaux d’emprunt, ils me mettent la larme sous la gorge. Je les prends en pitié. Ceci est un carnaval d’éloquence malchanceuse. Un emprunt à l’existence malfamée.
Je voudrais leur dire : « tel est mort qui croyait vivre ».
Nadia Bourgeois ©
Merci Nadia pour ce partage….
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Merci beaucoup Evi pour ton passage. J’espère que tu vas bien. Bises !
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Merci pour ta réactivité et ton soutien si important pour moi. Je viens de lire ton post et je suis baba. Bonne journée et à bientôt
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Coucou Lissandre ! Merci à toi aussi pour ton abonnement et ton message ! Quel post ? Celui du chantier ? 😉 Bisous !
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Non sur « le masque en rade ». Je pense bien à toi et j’espère que tu es encore plus à l’ouest que l’an dernier !! Mdr Cela semble bien parti !!! Bisous
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Lol ! Oui, c’est bien parti et on va voir ça dans quelques jours ! 🙂 Bisous !
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